Versailles : Science et Splendeur, une exposition inédite à Londres

Jusqu’au 21 avril prochain, l’exposition « Versailles : Science and Splendour » au Musée de la Science de Londres fait la part belle au rôle du célèbre château dans l’évolution de la science. La Cour de France a effectivement parrainé la recherche scientifique et permis le développement de nombreux projets.

L'un des objets de l'exposition "Versailles : Science et Splendeur" au Science Museum de Londres
L’un des objets de l’exposition « Versailles : Science et Splendeur » au Science Museum de Londres

Si l’opulence et la richesse semblent caractériser le célèbre château français, la science a aussi eu une place de choix dans l’enceinte de Versailles.

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Dès le XVIIe siècle, Louis XIV créa notamment l’Académie royale des sciences de Paris, l’une des premières en Europe à rémunérer ses membres et à prendre en charge leur équipement. Ses successeurs, Louis XV et Louis XVI étaient également passionnés par les sciences et recevaient de nombreux inventeurs à la Cour de France. A l’époque, présenter ses travaux devant le roi constituait l’un des plus grands honneurs qu’un scientifique pouvait espérer. Néanmoins, la Couronne favorisait évidemment les inventions susceptibles de servir ses desseins, comme l’astronomie pour la navigation, la cartographie pour la délimitation des territoires ou la chimie pour l’artillerie. En 1778, la Cour de France a même reçu Benjamin Franklin et ses théories sur l’électricité et le paratonnerre.

Ces nombreuses visites, rencontres et démonstrations scientifiques ont heureusement été documentées au fil des siècles grâce aux travaux de peintres et historiens royaux. En 1666, Henri Testelin représentait par exemple L’établissement de l’Académie des sciences et la fondation de l’Observatoire dans un tableau historique. L’œuvre mettait en scène le Roi Soleil dans ses plus beaux atours, accompagné de l’astronome italien Giovanni Domenico Cassini et du physicien néerlandais Christiaan Huygens. Un siècle plus tard, Nicolas-André Monsiau figurait Louis XVI donnant ses instructions à La Pérouse, le célèbre explorateur et officier de marine français. De même, Versaille abrite l’une des rares représentations d’Emilie du Châtelet, une mathématicienne de renom ayant traduit les Principa Mathematica (1687) de Newton et contribué aux travaux de Leibniz.

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Ces œuvres uniques, témoins d’un aspect que l’on ignore souvent de Versailles, comptent parmi l’incroyable collection exposée au Science Museum de Londres jusqu’au 21 avril.


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