A la fin du mois de novembre, le musée du Hiéron de Paray-le-Monial (Saône-et-Loire) a été pris pour cible par quatre criminels équipés d’armes à feu. Ces individus ont dérobé plusieurs éléments de Via Vitae (1904) de Joseph Chaumet, l’œuvre phare de l’institution.
Le 21 novembre dernier, aux alentours de 16h, trois individus masqués sont entrés dans le musée du Hiéron de Paray-le-Monial avec des armes à feu. Dès leur arrivée, ils ont ouvert le feu afin d’intimider le personnel de l’institution et se sont dirigés vers Via Vitae (1904), une œuvre de l’orfèvre parisien Joseph Chaumet. Cette sculpture de près de trois mètres de haut –estimée entre 5 et 7 millions d’euros- est faite d’ivoire, d’argent, d’or, de rubis, de diamant et de marbre. Malheureusement pour l’institution, les malfaiteurs ont rapidement attaqué les vitres blindées avec une tronçonneuse et pillé Via Vitae. Ils ont notamment dérobé des figurines et décorations en émeraude. Le quatrième criminel, quant à lui, faisait le guet à l’extérieur du musée.
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En quelques minutes, les quatre bandits ont ainsi pillé l’œuvre phare du musée du Hiéron et se sont enfuis à moto « en jetant des clous sur la chaussée ». Ce geste a neutralisé deux véhicules de gendarmerie qui était à leur poursuite, « signe que l’opération était préparée » détaillent les autorités. A l’intérieur comme à l’extérieur de l’institution, les criminels ont réussi à faire fi des dispositifs de sécurité et ne pas être reconnus. Au moment du braquage, près d’une vingtaine de visiteurs était présente dans l’édifice, mais aucun d’entre eux n’a été blessé. Une enquête pour vol avec arme en bande organisée a été ouverte par le parquet de Mâcon.
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Depuis 2000, Via Vitae était classé Trésor national par le Ministère de la Culture. Cette œuvre symbolisant la vie de Jésus Christ a été acquise par la commune de Paray-le-Monial en 2005, après plusieurs années d’exposition dans l’un des salons de la maison Chaumet, place Vendôme. « L’œuvre a été pensée de manière symbolique. Le roc représente la matière à travers laquelle circule la vie qui a sa source en Dieu ; cette dernière est matérialisée par le fleuve qui, sous le Christ ressuscité, jaillit du tombeau ouvert par un ange, sortant de Dieu sans que l’on puisse pénétrer le mystère de son origine, symbole de la vie, il traverse le tombeau du Christ pour montrer que la mort de Dieu Rédempteur… a régénéré ainsi la source de la vie, » détaille le musée du Hiéron sur son site
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