Figure emblématique de l’Egypte ancienne, le grand Sphinx de Gizeh domine le plateau de Gizeh depuis plus de 2 500 ans. Depuis sa découverte dans les années 1930 par des archéologues britanniques, cette sculpture de plus de vingt mètres de haut demeure un mystère pour beaucoup d’experts. Heureusement, les nouvelles technologies ont permis à des chercheurs de l’université de New York de percer à jour ses secrets.
Une récente étude publiée dans la revue mensuelle Physical Review Fluids de la Société Américaine de Physique assure avoir découvert les secrets de la construction du Sphinx de Gizeh. Les chercheurs Scott Weady, Samuel Boury et Leif Ristroph ont effectivement mené de nombreuses analyses sur la structure et le sol du plateau égyptien dans les dernières années. D’après leurs conclusions, la forme initiale du Sphinx aurait été formée par la nature, avant d’être perfectionnée par l’Homme. En effet, un immense bloc de roche calcaire se serait formé il y a plus de 4 500 ans sur le plateau de Gizeh, donnant ainsi la forme originelle au sphinx. Dans l’Egypte antique, les architectes auraient ainsi profité de cette sculpture naturelle pour tailler une impressionnante représentation du pharaon, sous forme de chimère à corps de lion et à tête d’homme. Selon d’autres études récentes, la statue monolithique aurait été recouverte de plâtre et de couleurs à l’époque de sa construction.
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Si cette étude permet une meilleure compréhension de la construction des monuments érigés par les Égyptiens sur le plateau de Gizeh, elle annihile également les théories les plus farfelues au sujet du Sphinx. Depuis près d’un siècle, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le temps nécessaire à la construction d’une telle sculpture par des hommes n’ayant pas nos technologies modernes. Aide extraterrestre, fausse datation, les plus complotistes ont régulièrement joué de leurs théories pour expliquer ces créations de nos ancêtres. Néanmoins, les résultats publiés dans Physical Review Fluids en octobre dernier confirment également ce que suggérait Farouk El-Baz, un géologue égyptien, dans le Smithsonian Magazine en 1981. Selon lui, le Sphinx avait été construit sur une grande roche érodée, ou yardang, que l’on retrouve généralement dans les régions désertiques comme le plateau de Gizeh.
« Il existe aujourd’hui des yardangs ressemblant à des animaux assis ou couchés », détaillent les chercheurs de l’université de New York dans leur étude. Afin d’éprouver leur théorie, ils ont d’ailleurs placé plusieurs monticules en argile sous un courant d’eau rapide afin d’imiter l’action des vents du plateau de Gizeh. De cette manière, la plupart des monticules ont pris des formes ressemblant à celle du Sphinx, peu importe la roche dont ils étaient incrustés. Comme les Egyptiens d’il y a 2 500 ans, il ne leur restait plus qu’à tailler des détails dans la roche afin de préciser la forme d’un Sphinx.
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