A l’occasion de la Journée nationale de la Résistance, le 27 mai dernier, le gouvernement Français a publié une vidéo générée par IA sur ses comptes Instagram et TikTok. Malheureusement, plusieurs éléments ont choqué les internautes et obligé les institutions à la retirer.
Les inexactitudes et « hallucinations » ne doivent pas être prises à la légère. C’est le constat amer qu’a récemment fait le gouvernement Français, à la suite d’une publication ayant suscité de très nombreuses réactions sur les réseaux sociaux. En effet, à l’occasion de la Journée nationale de La Résistance le 27 mai dernier, le ministère de l’Education nationale a publié une vidéo de 27 secondes sur l’occupation nazie et la libération de Paris en août 1944. Dans la vidéo générée par IA, on suit une résistante fictive dans ses actions quotidiennes en « pov » (soit de son « point de vue ») et on assiste ensuite aux célébrations lors de la libération de Paris.
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Malheureusement pour le gouvernement, l’IA a glissé plusieurs inexactitudes dans les images générées pour l’occasion. En outre, on aperçoit un soldat allemand dans la foule célébrant la libération de Paris et un drapeau du Japon agité à un balcon. L’Allemagne nazie et le Japon étaient alliés durant la Seconde Guerre Mondiale et n’ont certainement pas participé à ces célébrations. Sur Instagram et sur TikTok, les réactions des internautes ont été très rapides. « On voit qu’un soldat célébrant la Libération porte un casque allemand. Si vous souhaitez utiliser l’IA, faites-le correctement, » commentait un utilisateur. De son côté, Sylvie Zaidman, directrice du Musée de la Libération de Paris, indiquait au London Times : « Cela m’a vraiment inquiétée […] La vidéo provient d’une source officielle que beaucoup considéreront comme fiable. »
Un manque de modération du contenu
Dans un communiqué au Monde, Michaël Nathan, le directeur du Service de l’information et de la communication du gouvernement expliquait qu’il s’agit d’un problème de modération du contenu final. « Les équipes doivent quotidiennement adapter le contenu et les formes narratives aux nouvelles habitudes du public, notamment sur les réseaux sociaux », précisait-il. « Les outils d’IA ne sont jamais utilisés seuls et chaque script est préparé et validé par des agents, des ministères et des spécialistes, sur la base d’éléments fiables et vérifiés. La traduction visuelle du script, en revanche, n’a pas été visionnée par eux. » De même, il a assuré qu’une nouvelle version de la vidéo générée par IA serait publiée, après vérification par des historiens.
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Au-delà de l’inexactitude historique, la vidéo générée par IA du gouvernement a également suscité la réaction de plusieurs artistes. Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs ont effectivement critiqué l’utilisation de l’IA pour réaliser un tel contenu, tandis que des artistes auraient pu le faire, et sans erreur. « Payer des artistes ? Non, contribuons plutôt à la course à l’IA polluante, » commentait un internaute sur Instagram. « Où sont les photos d’époque avec les noms des résistants ? Au lieu de créer de l’IA, écrivons l’histoire, » ajoutait un autre.
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