Depuis près de 10 ans, l’UNESCO alerte quant à la dégradation du site historique de Pompéi par ses (trop) nombreux visiteurs et les événements climatiques. En novembre 2024, l’Italie a mis en place une limitation quotidienne de 20 000 visiteurs afin de préserver la cité antique.
En 2024, on estime que 95% des touristes internationaux n’ont visité que 5% des terres émergées. Le sur-tourisme, pointé du doigt par certains organismes comme l’UNESCO, endommage de nombreux sites historiques et naturels.
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Afin de les protéger, plusieurs gouvernements et institutions culturelles limitent le nombre de visiteurs ou les périodes d’accueil de ces derniers. C’est notamment le cas de la cité antique de Pompéi qui impose, depuis le 15 novembre dernier, une limite quotidienne de 20 000 entrées. Cette mesure clôture ainsi une saison estivale exceptionnelle, au cours de laquelle le site historique a accueilli plus de 4 millions de visiteurs, dont 36 000 entrées en une seule journée.
« Nous travaillons sur une série de projets pour réduire la pression anthropique sur le site, qui peut être un risque à la fois pour les personnes, par exemple en cas de tremblement de terre, et pour le patrimoine, si unique et fragile », affirme Gabriel Zuchtriegel, le directeur du site archéologique, dans un communiqué.
En 2024, la cité antique a connu une augmentation de visiteurs de 33,6% par rapport à l’année précédente, soit une moyenne de 12 000 entrées par jour.
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Cette notoriété croissante a également encouragé le site de Pompéi à mettre en place des billets nominatifs, obligeant les visiteurs à planifier leur venue à des dates et heures précises. Enfin, l’administration du parc encourage les touristes à découvrir les autres sites liés à Pompéi, comme Oplontis, Boscoreale et Stabiae grâce à une navette gratuite.
« Nous visons un tourisme lent, durable, agréable et non de masse et, surtout, répandu sur tout le territoire autour du site de l’Unesco, qui regorge de joyaux culturels à découvrir », précise le communiqué.
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