L’Arabie Saoudite au secours du Centre Pompidou de Paris

Au début du mois de décembre, un nouvel accord culturel a été établi entre la France et l’Arabie Saoudite. Parmi les engagements des Etats, cette dernière s’engage à verser 50M€ dans le cadre de la rénovation du Centre Pompidou. En échange, l’Arabie Saoudite espère un partage d’expertises.

Le prince Bader bin Abdullah bin Farhan Al Saud, Emmanuel Macron et  Rachida Dati (Crédit : AFP)
Le prince Bader bin Abdullah bin Farhan Al Saud, Emmanuel Macron et Rachida Dati (Crédit : AFP)

Le nouvel accord culturel entre la France et l’Arabie Saoudite a été signé le 3 décembre dernier, lors de la visite d’Emmanuel Macron et de Rachida Dati au Moyen-Orient. Ce voyage a notamment été l’occasion pour eux de dîner avec le prince héritier Mohammed ben Salmane et de conclure de nouveaux engagements culturels. Parmi ces derniers, celui de l’Arabie Saoudite de participer financièrement aux travaux de rénovation et de désamiantage du Centre Pompidou. L’institution parisienne doit effectivement fermer ses portes entre l’été 2025 et 2030 afin de mettre à neuf ses bâtiments et assurer la sécurité du personnel et des visiteurs. A l’origine, les travaux avaient été estimés à 262M€ par le gouvernement. Mais à la fin de l’année 2024, l’Etat a revu ses estimations à la hausse et prévu 358M€ de coût de rénovation.

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En 2023, l’Arabie Saoudite avait déjà signé un premier accord de coopération culturelle avec le Centre Pompidou. L’institution s’engageait alors à participer à la création et au développement d’un futur musée dédié aux artistes du monde arabe. Ce projet, prévu pour 2027 ou 2028 à Alula, s’intitule Perspective Galleries.

Néanmoins, ces nouveaux accords devraient étendre la coopération culturelle de l’Arabie Saoudite à l’ensemble de son territoire et, en contrepartie, à d’autres musées français. De fait, le Centre Pompidou pourra activement contribuer aux projets de ce pays du Moyen-Orient grâce à son expertise. Dans un rapport publié mi-décembre, la Cour des Comptes a également préconisé un rapprochement de l’Institut du monde arabe, implanté à Paris, avec l’agence Afalula.

Malgré les promesses de ces nouveaux accords, les partenariats entre la France et certaines monarchies islamiques du Moyen-Orient continuent d’interroger. En effet, ces accords pourraient tenter de faire oublier les nombreuses atteintes aux droits de l’Homme de l’Arabie Saoudite identifiées par les organisations internationales.


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