L’Excalibur française – nommée Durandal – a malheureusement disparu dans la nuit du 21 juin, à Rocamadour. Depuis le XVIIIe siècle, la lame légendaire était un attrait incontournable pour les visiteurs de la région.
Autour du XIe siècle, La chanson de Roland, le célèbre poème épique, relatait la vie du guerrier éponyme et l’histoire de la dague Durandal. Selon le récit, cette arme était si puissante que le souverain demanda à son chevalier de la détruire afin qu’elle ne tombe pas entre de mauvaises mains. Ainsi, lors de sa dernière bataille contre les forces musulmanes, dans le col de Roncevaux, Roland lança héroïquement l’épée dans la roche, où elle s’enfonça à près de dix mètres du sol. Le chevalier mourut ensuite sous les coups de ses ennemis. La légende précise donc que, depuis le VIIIe siècle, l’épée Durandal demeure dans la pierre de Rocamadour, où elle est devenu un objet de curiosité pour les habitants de la région comme pour les touristes.
Toutefois, l’historien britannique Richard Barber -spécialiste de la légende arthurienne- a fait de nombreuses recherches sur cette réplique française d’Excalibur. Ses analyses ont ainsi permis de déterminer que les origines de Durandal remontent, en réalité, au XVIIIe siècle. A l’époque, les habitants de Rocamadour l’ont eux-mêmes installée dans la roche afin d’attirer les visiteurs. Ces derniers, quant à eux, n’hésitent pas à venir admirer l’épée lors de leur découverte du village.
« C’est un emblème de notre patrimoine à Rocamadour, mais aujourd’hui elle n’est plus là », détaillait récemment le maire de Rocamadour, Dominique Lenfant, au New York Times. L’Excalibur française a effectivement disparu dans la nuit du 21 juin dernier et une enquête a rapidement été ouverte. Les policiers ignorent encore pourquoi elle a été dérobée et considèrent qu’il pourrait s’agir d’une farce. Selon certains, toutefois, cet acte pourrait avoir été mené par l’extrême droite, qui mettrait en parallèle la bataille de Charlemagne contre les forces musulmanes et leur mouvement nationaliste actuel. De son côté, M. Lenfant a affirmé que les forgerons locaux sont prêts à concevoir une nouvelle Durandal pour restaurer l’une des attractions du village.
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