« Ça fait beaucoup », témoignait un jeune chômeur au Parisien, le 15 janvier dernier. Au début de l’année, nombre d’institutions culturelles parisiennes ont effectivement augmenté leurs tarifs d’entrée. Les billets pour le Louvre, musée le plus visité du monde, ont notamment connu une majoration de 30%, passant de 17€ à 22€. Malheureusement, cette augmentation n’est pas au goût des quelque huit millions de visiteurs qui s’y rendent chaque année.
A l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024, nombre d’institutions et de services connaissent une hausse de tarif importante dans la capitale. La plupart, évidemment, assurent que cette augmentation est liée à l’inflation et non à l’événement international que la France accueillera l’été prochain. Toutefois, les Parisiens subissent directement ces changements importants qui, sans surprise, provoquent un certain mécontentement. Début janvier, plusieurs musées -dont le Louvre- ont donc augmenté leurs tarifs d’entrée, pour une majoration s’élevant parfois à 30%.
Le musée du Louvre
Le Louvre est le musée le plus visité du monde et accueille chaque année plus de huit millions de visiteurs. Le 15 janvier dernier, le billet d’entrée pour cette institution incontournable est passé de 17€ à 22€ pour le public général. Selon la direction du musée, cette majoration de 30% est due à l’inflation générale et notamment, avec une hausse du prix de l’énergie. Pour accompagner cette augmentation, le Louvre a également instauré une limite de 30 000 visiteurs par jour, afin d’éviter la congestion dans les salles d’exposition. Néanmoins, cette majoration du billet d’entrée ne concerne pas les jeunes de – 26 ans, les demandeurs d’emploi, les enseignants et les professionnels de la culture, qui bénéficieront encore de la gratuité. Cette mesure concernait près de 40% des visiteurs du musée en 2023.
« Cela n’empêche pas qu’un grand nombre de catégories d’âges et de professions, impactées par l’inflation, les coûts de l’énergie… ne bénéficient pas de ce privilège » remarque pourtant Véronique Antoine-Andersen, une historienne de l’art qui a créé une pétition sur Change.org contre cette hausse de prix. De même, des étudiantes interrogées par le Monde ont fait un constat similaire : « C’est pénalisant pour les touristes et les publics extérieurs. On n’arrête pas de dire que la culture doit être accessible, mais on augmente quand même les prix. Même avec l’inflation, je trouve que c’est excessif de mettre l’entrée à 22 euros », témoignaient-elles. Enfin, un professeur d’anglais et sociétaire des Amis du Louvre, James Connelly, assurait que « C’est lamentable. C’est important que le Louvre reste abordable. Pour certaines personnes, ce prix peut représenter un vrai frein. »
Au contraire, les touristes étrangers ne se désolent pas de cette hausse significative et estiment que les collections du Louvre méritent un tel tarif. « Le prix de l’entrée est élevé, mais le Louvre est un lieu si spécial qu’il les vaut largement », témoignait une touriste brésilienne de 46 ans auprès du Monde. De son côté, un Américain originaire du Kentucky, corroborait ses propos : « Vingt-deux euros, c’est un prix juste. Tout ne peut pas être gratuit. Il faut bien payer les gens qui travaillent ici pour permettre à ces lieux culturels d’exister ».
L’Arc de Triomphe
Cet autre monument incontournable de la capitale a, lui aussi, augmenté ses prix à l’approche des Jeux Olympiques. Désormais, les visiteurs désirant avoir une vue exceptionnelle sur les Champs-Elysées, devront débourser 16€ au lieu de 13€. Pour certains, cette augmentation paraît anodine, mais il s’agit néanmoins d’une majoration de 23%.
Le Château de Versailles
Après le Louvre, le Château de Versailles est l’un des monuments préférés des visiteurs de la région parisienne. Depuis le 1er janvier, son billet d’entrée est passé de 19,50€ à 21€, soit une majoration avoisinant les 8%. De même, le « billet passeport », qui donne également accès au Grand et au petit Trianon, ainsi qu’au Hameau de la Reine, est passé de 21,50€ à 24€. La direction de l’institution a indiqué, dans un communiqué, que ces hausses de prix devraient rapporter près de 2M€ de recettes supplémentaires en 2024.
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