Un Picasso ciblé par des manifestants pro-palestiniens à la National Gallery

Le 7 octobre dernier, un an après les attentats causés par le Hamas en Israël, des manifestants pro-palestiniens ont investi la National Gallery de Londres. Cette action leur a ainsi permis de coller une photo sur le tableau La Maternité de Pablo Picasso (1901).

Les deux manifestants de Youth Demand apposent une photo sur le tableau de Pablo Picasso à la National Gallery de Londres. (Crédit : Courtoisie Youth Demand)
Les deux manifestants de Youth Demand apposent une photo sur le tableau de Pablo Picasso à la National Gallery de Londres. (Crédit : Courtoisie Youth Demand)

« La salle est actuellement fermée. Il n’y a eu aucun dégât, sur aucune œuvre, » précisait la National Gallery dans un communiqué le 7 octobre au soir. Peu avant midi, le groupe pro-palestinien Youth Demand a investi l’institution londonienne afin de protester contre « la complicité du Royaume-Uni » dans le conflit israélo-palestinien. Quelques mois auparavant, le groupe avait manifesté devant le mémorial britannique de la guerre et tenté de perturber le discours de Charles III. Si leur intervention à la National Gallery n’a pas endommagé les œuvres, leur geste fut néanmoins lourd de sens. De fait, les manifestants ont collé la photo d’une mère gazaouie et de son enfant blessé sur La Maternité (1901) de Picasso, figurant une image plus paisible. Par la suite, les membres de Youth Demand ont répandu de la peinture sur le sol du musée, afin de mettre en avant la violence des actions d’Israël.

Très vite, la police londonienne s’est rendue sur place et a arrêté les deux manifestants, respectivement âgés de 23 et 21 ans. L’un des deux avait déjà été évacué par un agent de sécurité, tout en scandant « Palestine libre ! ». « Les armes fabriquées au Royaume-Uni sont utilisées pour tuer des enfants palestiniens, leurs mères et des familles entières, » déclarait le groupe Youth Demand pour justifier cette action. « J’agis parce qu’en tant que juif, j’estime qu’il est de mon devoir de dénoncer le génocide commis à Gaza », ajoutait l’un des deux activistes arrêtés à la National Gallery. « Je veux que le monde sache que ce n’est pas au nom des juifs et je veux voir une Palestine libre. »

Dans les derniers mois, de nombreuses interventions similaires ont eu lieu dans des musées et institutions culturelles en Europe. Menées par des activistes environnementaux ou motivés par le conflit israélo-palestinien, ces manifestations font régulièrement la une des médias et provoquent de vives réactions sur les réseaux sociaux.  


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