A Nantes, réouverture du Musée Dobrée après 13 ans de rénovation

En janvier 2011, le Musée Dobrée fermait ses portes pour rénovations, après plus de 100 ans d’ouverture au public. Treize ans plus tard, à l’occasion de la nuit des musées, l’institution de Loire-Atlantique a enfin pu accueillir de nouveaux visiteurs.

Musée Dobrée, Nantes © Musée Dobrée
Musée Dobrée, Nantes © Musée Dobrée

En 1895, lorsque l’armateur et dessinateur Thomas Dobrée décède, il lègue son manoir et l’intégralité de ses collections d’art au Département de Loire-Inférieure. L’administration locale choisit ainsi d’investir le site et de créer un musée en son honneur, afin de mettre en avant ses collections personnelles. L’institution ouvre ses portes en 1899, accueillant de nombreux visiteurs dans le magnifique édifice réalisé quelques années plus tôt par Viollet-le-Duc. A l’origine, le Musée Dobrée comptait près de 10 000 œuvres et documents, dont des livres anciens, de la numismatique, des arts graphiques et des beaux-arts.

Plus de 100 ans après son ouverture, en 2011, le Musée Dobrée ferme toutefois ses portes aux nantais. A l’époque, le département de Loire-Atlantique initie des travaux de rénovation dans le Manoir de la Touche, afin de restaurer le bâtiment et de le rendre plus accessible aux visiteurs. Cependant, ce qui est rapidement devenu un « chantier hors norme » n’a pu rouvrir que treize ans plus tard, à l’occasion de la Nuit des Musées 2024. Désormais, les collections du Musée Dobrée couvrent « plus de cinq cent mille ans d’Histoire sur les cinq continents » et présentent une muséographie innovante.

Le Musée Dobrée propose aujourd’hui près de 2 500 objets à ses visiteurs, mêlant savamment beaux-arts, arts graphiques et archéologie. « Les collections sont très diverses et couvrent 500 000 ans d’histoire jusqu’au début du XXe siècle. Cela part de l’archéologie du territoire, l’estuaire de la Loire, jusqu’au monde entier, avec des collections particulièrement riches pour la période médiévale », explique la directrice de l’institution, Julie Pellegrin. Les curieux pourront, entre autres, découvrir des monnaies antiques, des éléments de la cathédrale de Nantes, un sarcophage égyptien et même l’écrin funéraire du cœur d’Anne de Bretagne. Tous ces artefacts sont présentés au public d’une manière originale, incitant à la curiosité et à la découverte. « Chacun [des objets] a fait l’objet d’une longue réflexion entre les conservateurs, les chargés de collection, les installateurs monteurs, les prestataires… Il a fallu définir quels objets placer dans quelles vitres, avec quels textes, puis emballer, préparer le transfert… » précise la responsable de la régie des collections, Muriel Rouaud.

« Le Musée Dobrée favorise l’autonomie des visiteurs à travers diverses approches : sensible, expérimentale, intellectuelle… Le parcours propose ainsi un voyage de la Préhistoire au XX siècle, et chaque plateau est associé à une grande thématique ponctuée par la rencontre avec des figures de collectionneurs. Ce parcours à plusieurs chapitres et à géométrie variable invite le visiteur à venir et revenir pour poursuivre sa découverte des collections », précise Julie Pellegrin. De même, les travaux de rénovation ont permis de mettre l’accent sur l’accessibilité à tous types de publics, notamment les personnes à mobilité réduite. « On a fait plus que l’obligatoire pour que les personnes à motricité difficile soient à l’aise, grâce à un ascenseur qui dessert désormais tous les niveaux, des monte-personnes sur des demi-niveaux, elles peuvent faire la même visite que les autres », conclue Mme Pellegrin.


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