Le British Museum lance un appel à l’aide pour retrouver les bijoux volés

Sur son site Internet, le British Museum a publié, ce mardi 26 septembre, des photos ressemblant à certaines des centaines de pièces volées dans ses collections, sollicitant l’aide du public pour retrouver les antiquités perdues.

Collier en or, fermoirs en forme de tête de lion, Grèce antique. © British Museum
Collier en or, fermoirs en forme de tête de lion, Grèce antique. © British Museum

En août dernier, le British Museum a révélé que près de 2 000 objets, principalement des bijoux, des pierres semi-précieuses et de la verrerie, appartenant au département gréco-romain, avaient été volés dans les réserves. Ces objets auraient été dérobés par le conservateur en chef de ce département, Peter Higgs, qui a été licencié en début d’année. Le scandale a entraîné la démission du directeur du musée, Hartwig Fischer, et son adjoint, Jonathan Williams.

Sur son site web, l’institution n’a pas donné de détails précis sur les objets volés, afin de ne pas faciliter leur dissimulation ou leur destruction. « Fournir trop de détails risque de permettre à ceux qui détiennent de telles œuvres et qui agissent de mauvaise foi d’éviter d’être découverts », a expliqué James Ratcliffe, membre d’Art Loss Register (Registre des œuvres d’art perdues), au Guardian. Dans le cas des bijoux du British Museum, il existe, en effet, un risque que les détenteurs fondent la monture en or pour en tirer la valeur de la ferraille.

Jusqu’à présent, « 60 objets ont été récupérés, et 300 autres identifiés devraient être restitués sous peu », a précisé le musée dans un communiqué. Il n’a pas révélé le nombre d’antiquités identifiées parmi les 1 600 objets manquants restants. Certains d’entre eux n’auraient pas été photographiés ou décrits de manière exhaustive, ce qui pourrait rendre leur identification plus difficile.

Le musée collabore avec la police métropolitaine de Londres dans le cadre de l’enquête. Il surveille également le marché de l’art, y compris en ligne. L’institution londonienne a également mis en place un groupe de spécialistes pour aider à la récupération des antiquités perdues. Parmi les membres figurent James Ratcliffe, ainsi que Lynda Albertson de l’Association pour la recherche sur les crimes contre l’art. Les 12 autres membres sont principalement des spécialistes des pierres précieuses et des bijoux anciens, basés en Europe. Seuls deux sont basés au Royaume-Uni et un aux Etats-Unis. L’opération est menée par le département gréco-romain du musée, qui peut être contacté à l’adresse suivante : recovery@britishmuseum.org.

Le British Museum a aussi inscrit les objets volés sur le Registre des œuvres d’art perdues, une base de données internationale consultée par les professionnels de l’art, les collectionneurs, les assureurs et les forces de l’ordre.


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