Une équipe d’archéologues a mis au jour de superbes fresques murales dans les ruines d’une demeure à Pompéi. Ces peintures représentent, entre autres, des scènes de la guerre de Troie.
Découvert au XVIème siècle et ouvert au public depuis la fin du XIXème siècle, le site de Pompéi abrite encore de nombreux secrets pour les archéologues. Depuis son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1997, il fait donc l’objet de fouilles constantes de la part des spécialistes, menant régulièrement à de surprenantes découvertes.
Récemment, des archéologues ont ainsi mis au jour les fresques murales d’une salle de banquet, représentant quelques-uns des personnages de la guerre de Troie. Située dans le bloc 10 de la Regio IX du site de fouilles, la pièce mesure près de 20 m sur 6 m et se compose de murs sombres. Gabriel Zuchtriegel, le directeur du parc archéologique, précise que la peinture noire sur les murs « évite que la fumée des lampes à huile ne se voie sur les fresques ». Les figures présentées dans la salle de banquet sont celles de Pâris, d’Hélène, de Cassandre et d’autres protagonistes du célèbre conflit troyen. Selon M. Zuchtriegel, le thème central des œuvres « semble être celui de l’héroïsme ». De plus, les fresques sont réalisées dans le Troisième Style, soit à partir d’aplats de couleurs.
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Dans un communiqué, le directeur du parc archéologique détaille que les peintures murales dans les salles à manger permettaient certainement aux convives de débuter des conversations. « Les couples mythologiques ont fourni des idées pour des conversations sur le passé et la vie, en apparence seulement de nature romantique. En réalité, ils renvoient à la relation entre l’individu et le destin : Cassandre qui voit l’avenir mais que personne ne croit, Apollon qui se range du côté des Troyens contre les envahisseurs grecs mais qui, en tant que dieu, ne peut assurer la victoire, Hélène et Pâris qui, malgré leur histoire d’amour politiquement incorrecte, sont la cause de la guerre, ou peut-être seulement un prétexte. Qui sait ? », explique-t-il.
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