Après une fermeture complète du Centre durant les vacances d’hiver, les grévistes ont revu à la baisse leurs revendications.
Lors de l’Assemblée générale des grévistes du Centre Pompidou, jeudi 11 janvier, les services de sécurité et de sécurité incendie ont reçu une ovation de leurs collègues. Ils ont réussi à fermer entièrement l’institution pendant les deux semaines de vacances scolaires. Un mode d’action plus visible que celui de la grève tournante adopté lors des trois premiers mois de la mobilisation.
En grève depuis le 16 octobre 2023, les membres du personnel craignent des suppressions de postes, des baisses de salaires et des externalisations de services durant la fermeture totale du Centre Pompidou pour rénovation, de 2025 à 2030.
Conscients de l’impossibilité du ministère et de la direction du centre à s’engager au-delà de 2030, les syndicats ont adapté leurs revendications pour faciliter un accord. Ils demandent désormais la non-externalisation des services et le maintien du plafond d’emploi uniquement pour la durée des travaux et non plus « avant, pendant et après » le chantier. « Notre seul vœu pour cette nouvelle année, c’est d’enfin arriver à signer ce protocole », déclarait Philippe Mahé, délégué FO du Centre Pompidou.
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« La présidence et la direction du Centre sont pleinement mobilisées pour aboutir à la signature rapide du protocole d’accord », assure la direction. Cette dernière rappelle avoir donné des « garanties solides aux principales revendications du mouvement », mais qui n’ont pas fait l’objet d’engagements écrits satisfaisants au regard de l’intersyndicale.
La demande d’un lieu unique pour poursuivre les actions du Centre durant les travaux a été laissée de côté par les grévistes. Celle d’un maintien des rémunérations est en bonne voie, si ce n’est le sort particulier des guides conférencières du Centre, dont les heures complémentaires ne sont pas intégrées dans l’accord. « Il faut que le Centre s’engage à les prendre en compte, car ces heures constituent en réalité le travail effectif des guides conférencières, qui demandent depuis des années à les intégrer dans leur contrat », explique Olivier Melt, secrétaire UNSA-Pompidou.
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