Des œuvres de Picasso et Chagall retrouvées dans un sous-sol à Anvers

Au début du mois de janvier, la police belge a mis la main sur des œuvres de Picasso et de Chagall, à la suite d’une « enquête méticuleuse et délicate ». Ces deux tableaux, L’homme en prière (1971) de Chagall et Tête (1970) de Picasso, avaient été dérobés en 2010 à une famille israélienne à Tel Aviv.

L'homme en prière (1971) de Chagall et Tête (1970) de Picasso, retrouvées début janvier par la police de Namur
L’homme en prière (1971) de Chagall et Tête (1970) de Picasso, retrouvées début janvier par la police de Namur

C’est dans le sous-sol de la maison du suspect, identifié comme « Daniel Z » par les procureurs belges, que les autorités ont retrouvé les œuvres volées. D’après le média britannique The Guardian, il s’agit d’un marchand de montres de luxe israélien de 68 ans. Ses tentatives récentes pour vendre les deux œuvres en Belgique, son pays de résidence, ont permis à la police de le retrouver.   

« Ces deux œuvres ont été volées dans la résidence privée d’un collectionneur d’art à Tel Aviv, en Israël, en février 2010 », expliquaient les procureurs belges. « Lors de ce vol, des bijoux d’une valeur estimée à plus de 600 000€ ont également été dérobés. La valeur estimée des deux tableaux au moment du vol était de 850 000€. »

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En février 2010, la famille Herzikovic a signalé le vol de ces deux œuvres à la police locale. Leur logement était alors équipé d’un système de sécurité hautement performant, mais les cambrioleurs ont réussi à le neutraliser. Lors de leur effraction dans la maison, aucun membre de la famille Herzikovic n’était présent et les voleurs se sont enfuis avec les œuvres de Chagall et de Picasso, ainsi que plusieurs bijoux. Toutefois, ils auraient laissé d’autres tableaux de grande valeur derrière eux, sans doute trop pressés de prendre la fuite.

Dans un communiqué, le parquet de Namur indique que la police fédérale belge suivait le suspect depuis plusieurs mois, afin de s’assurer que les tableaux étaient en sa possession. Les autorités ont ainsi fait état de ses habitudes, de ses activités et des lieux qu’il fréquentait. Le 10 janvier, cette enquête s’est soldée par une perquisition de son domicile et la découverte « d’une importante somme d’argent ». Malheureusement, les policiers n’ont pas trouvé les œuvres dérobées à ce moment-là. Lors de son arrestation pour recel, le suspect a admis posséder les tableaux, mais ne souhaitait pas coopérer avec les autorités. Daniel Z et sa femme ont donc été placés en détention et interrogés le lendemain, lors d’une audience au tribunal.

Coup de théâtre, néanmoins, puisque les autorités ont enfin mis la main sur les œuvres dérobées, le 12 janvier, dans le sous-sol du logement du suspect. Cette nouvelle perquisition à son domicile d’Anvers s’est révélé être « une belle découverte », détaillaient les procureurs. Les tableaux étaient « correctement emballés pour éviter toute détérioration » dans des caisses de bois et ne présentaient aucun dommage. Dans les prochaines semaines, ils devraient être restitués à leurs propriétaires.

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