En Espagne, un authentique Van Dyck transmis de génération en génération

Dans la ville de Jaén, en Espagne, une famille a découvert qu’un tableau accroché dans leur salon est un authentique Van Dyck. L’œuvre, représentant l’enfant Jésus à Sainte-Barbara, serait estimée à plusieurs millions d’euros. Elle pourrait d’ailleurs être vendue au Musée des Beaux-Arts de Séville.

Autoportrait d'Anthony Van Dyck (1599-1641)
Autoportrait d’Anthony Van Dyck (1599-1641)

Certains souvenirs familiaux ont parfois plus de valeur qu’on ne pourrait le croire. En Espagne, une famille de la ville de Jaén – qui préfère rester anonyme – a découvert qu’un tableau transmis de génération en génération était un chef-d’œuvre d’Anthony Van Dyck (1599-1641).

« Ils considéraient cette œuvre comme quelque chose de normal, qui faisait partie de leur quotidien », a expliqué l’avocat de la famille, Luis Baena, au média Olive Press. Le tableau était effectivement accroché dans le salon familial et les membres de la fratrie n’en faisaient pas réellement cas. Cependant, lors d’une authentification par une société d’art madrilène en 2022, la surprise a été de taille. L’entreprise a effectivement reconnu l’œuvre comme une réalisation du peintre flamand du XVIIe siècle Anthony Van Dyck. Depuis, la peinture a été minutieusement restaurée et conservée dans le coffre-fort d’une compagnie d’assurance.

« Si, comme cela semble être le cas, il s’agit d’un Van Dyck, tout ce qui enrichit la collection du Musée des Beaux-Arts de Séville nous intéresse », a déclaré un porte-parole du ministère andalou de la culture à El Pais. Ce dernier gère l’institution castillane et a confirmé que le musée est récemment entré en contact avec la famille originaire de Jaén. Même si la famille n’a pas fourni de photographies du tableau, il s’agirait d’une représentation de l’enfant Jésus à Sainte-Barbara. Selon El Pais, plusieurs maisons de vente aux enchères ont pris contact avec les propriétaires, afin de vendre l’œuvre. Mais l’avocat de la famille, M. Baena, a assuré que cette dernière « tient particulièrement à ce que la peinture reste à Séville, la ville où une partie de la famille vit actuellement ».

Actuellement, ce chef-d’œuvre de Van Dyck n’a pas encore d’estimation officielle. Cependant, les tableaux de cet artiste se vendent plusieurs millions d’euros aux enchères. Le record est d’ailleurs détenu par le dernier autoportrait d’Anthony Van Dyck, vendu à 12,45 millions d’euros en 2009. Cette œuvre est aujourd’hui exposée à la National Portrait Gallery de Londres. De même, en 2018, le Portrait de la princesse Mary, de Van Dyck, a été acheté à 7 millions d’euros par le Musée des Beaux-Arts de Budapest. En janvier, une autre œuvre de l’artiste a été vendue à plus de 2 millions d’euros par Sotheby’s New York.

Une présence flamande à Séville

Au XVIIe siècle, les peintres flamands avaient une forte influence à Séville. Selon les registres, plus d’une centaine de familles originaires des Flandres auraient vécu dans la ville espagnole. De fait, nombre d’entre elles ont acheté des tableaux des artistes de leur région d’origine et les ont conservées au fil des siècles.


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