L’UNESCO inscrit 42 nouveaux sites au Patrimoine mondial

Le Comité du patrimoine mondial, dont la 45e session s’est achevée le 25 septembre, à Riyad (Arabie saoudite), a inscrit cette année 42 nouveaux sites sur la Liste du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

Coucher du soleil dans le parc national de Nyungwe au Rwanda, inscrit au Patrimoine mondial de l'UNESCO. © OMM/Cyril Ndegeya
Coucher du soleil dans le parc national de Nyungwe au Rwanda, inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. © OMM/Cyril Ndegeya

Une année déterminante pour l’Afrique

La 45e session du Comité du patrimoine mondial, qui s’est tenue du 10 au 25 septembre 2023 à Riyad, en Arabie Saoudite, a été une année déterminante pour le patrimoine africain. Sur les 42 nouveaux sites inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, cinq se trouvent sur le continent africain, qui dépasse désormais la barre des 100 sites inscrits.

Parmi les cinq, le Rwanda compte ses deux premières inscriptions : le Parc national de Nyungwe – un site important pour la conservation des forêts pluviales d’Afrique centrale – et les Sites mémoriaux du génocide de Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero. Tandis que le massif forestier d’Odzala-Kokoua (République du Congo), le paysage culturel du pays gedeo (Ethiopie) et l’île de Djerba (Tunisie) ont également été ajoutés, le site des forêts sèches d’Andrefana (Madagascar) et le site de Koutammakou (Togo) ont fait l’objet d’une extension.

La 45e session du Comité a aussi été marquée par le retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril des Tombes des rois du Buganda à Kasubi, grâce à un projet de restauration ambitieux, mené par l’Ouganda et les communautés locales, soutenu par l’UNESCO. Le site avait été inscrit sur la Liste du patrimoine en péril en 2010, après qu’un violent incendie ait dévasté les tombes.

Pour promouvoir davantage le patrimoine africain, les Etats parties à la Convention ont adopté une stratégie dédiée à l’Afrique, élaborée par l’UNESCO. Cette stratégie vise à soutenir les Etats africains dans leurs projets de conservation et dans l’élaboration de candidatures pour le patrimoine mondial.

Deux inscriptions sur la Liste du patrimoine mondial

Deux sites ukrainiens, la Cathédrale Sainte-Sophie et l’ensemble des bâtiments monastiques et Laure de Kiev, ainsi que le centre historique de Lviv, ont rejoint le centre historique d’Odessa – inscrit en janvier 2023 – sur la Liste du patrimoine mondial en péril, en raison des menaces liées aux bombardements russes.

Cathédrale Sainte-Sophie, Kiev
Cathédrale Sainte-Sophie, Kiev

Cette inscription sur la Liste du patrimoine mondial en péril permettra de renforcer encore davantage les mesures locales de conservation. Elle ouvre droit à un appui technique et financier international, tout en alertant l’ensemble des 195 Etats parties à la Convention sur l’importance qu’ils contribuent à protéger ces sites.

Des fonds pour des projets locaux de conservation

La session du Comité a réuni des représentants des 195 Etats parties à la Convention, ainsi que près de 300 organisations de la société civile. Ils ont travaillé ensemble pour trouver des solutions aux défis mondiaux auxquels le patrimoine est confronté, tels que le changement climatique, le développement urbain, les conflits armés et le tourisme de masse. L’UNESCO a également présenté des études et des solutions innovantes de conservation, de gestion et de sensibilisation du public, dont l’outil immersif Dive Into Heritage, qui permettra au grand public d’explorer en ligne des sites du patrimoine mondial d’ici 2025.

Six sites du patrimoine mondial, situés en Côte d’Ivoire, au Ghana, en Egypte, en Haïti, dans les îles Marshall et au Sri Lanka, ont reçu des fonds internationaux d’un montant total de 336 000 dollars (environ 318 000 euros) pour soutenir des projets locaux de conservation. Ces fonds s’ajoutent à ceux déjà accordés à plus de trente sites en 2022 et 2023, pour un total de plus d’un million de dollars.

Les inscriptions en France

Au total, ce sont 33 nouveaux sites culturels et 9 sites naturels qui ont été inscrits, amenant la Liste globale à 1 199 sites inscrits (993 culturels, 227 naturels, 39 mixtes). En France, la Maison Carrée de Nîmes, ainsi que les volcans et forêts de la Montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique, ont été ajoutés sur la Liste. De plus, les lieux de mémoire désormais admissibles, les 139 sites funéraires et mémoriels de la Première Guerre mondiale (Front Ouest) situés entre le nord de la Belgique et l’est de la France ont également été inscrits.

Montagne Pelée, Martinique. ©David Parenteau
Montagne Pelée, Martinique. ©David Parenteau

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