Metakovan poursuit Twobadour, affirmant que son ex-partenaire s’attribue faussement le mérite d’avoir acheté le NFT de Beeple.
Vignesh Sundaresan – connu pour avoir acheté, sous le pseudo « Metakovan », le NFT Everydays – The First 5000 Days de Beeple pour 69,3 millions de dollars chez Christie’s en 2021 – et sa société Portkey Technologies ont déposé plainte dans le district sud de New York, le 16 juin, contre Anand Venkateswaran, pour violation de marque, concurrence déloyale et fausses allégations.
En achetant l’œuvre numérique, Metapurse – le fond par lequel Vignesh Sundaresan a acquis le NFT – a suscité une grande attention médiatique, ouvrant la porte pour Portkey à des opportunités commerciales supplémentaires et une visibilité accrue de ses projets et investissement « devenus plus notables et médiatisés ».
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Une réputation dont Anand Venkateswaran aurait cherché à tirer profit en s’associant à tort à la marque « Twobadour » et en affirmant être copropriétaire du NFT, selon la plainte. Des allégations qui contredisent cependant l’article publié sur Substack par Metapurse après la vente aux enchères de Christie’s, qui raconte « comment deux immigrés du Tamil Nadu ont acheté une œuvre d’art numérique pour 69 millions de dollars ». Ces deux personnes sont Vignesh Sundaresan, alias Metakovan, et Anand Venkateswaran, alias Twobadour.
Selon les demandeurs, Anand Venkateswaran « a affirmé publiquement être l’une des deux personnes qui ont acheté le NFT Beeple », cherchant à promouvoir ses propres entreprises, dont eDAO et Layer-E. Or, Vignesh Sundaresan allègue avoir élaboré et exécuté seul la stratégie d’appel d’offres et avoir financé l’achat de l’œuvre entièrement avec ses propres actifs, faisant de lui l’unique propriétaire d’Everydays.
Le NFT de Beeple au coeur d’un litige de marque ?
Anand Venkateswaran a commencé à travailler pour Portkey Technologies dès 2017, dans le domaine du développement web et de la communication. Son rôle s’est élargi en 2020, Anand Venkateswaran aidant en outre à exploiter Metapurse, sous le pseudonyme de Twobadour, pour le compte de Vignesh Sundaresan.
Or, les demandeurs soutiennent qu’Anand Venkateswaran n’est pas le propriétaire de « Twobadour ». En 2020, Vignesh Sundaresan et Portkey ont commencé à créer différents pseudonymes pour les employés, afin qu’ils les utilisent dans le cadre de différentes actions commerciales. Dans ce cadre, Metakovan a créé « Twobadour », une marque protégée, y compris à l’international puisqu’elle a été déposée auprès de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI). « De multiples employés et entrepreneurs indépendants de Portkey ont utilisé cette marque dans le cadre de la conduite des affaires de Portkey, y compris lors de la rédaction de blogs, de réponses à des courriels et de la publication de contenu sur les médias sociaux », indique la plainte.
Début 2022, le défendeur a signé la résiliation de son contrat, son patron s’étant senti lésé par le fait que son employé utilisait la marque et le pseudonyme « Twobadour », en dehors de son travail pour Portkey.
Mais, selon la plainte, Anand Venkateswaran a continué à s’associer à l’achat du NFT et à s’attribuer les achats de Metapurse. Il a notamment fait des apparitions dans des podcasts et sur YouTube où il a notamment déclaré sur la chaîne Blockchain Council: « J’étais l’intendant de Metapurse… J’étais l’un des deux gars qui a acheté la pièce Beeple de 69 millions de dollars. »
Des affirmations similaires sont apparues sur l’ensemble de ses réseaux sociaux. On pouvait lire dans sa biographie sur Twitter : « Cofondateur & PDG @LayerEhq. Alias @twobadour, Intendant de @metapurse, a remporté la vente aux enchères de 69 millions de dollars de @BEEPLE. NFT artiste fanboy. Mari chanceux, père fier, penseur plein d’espoir ». Désormais, la mention « Alias @twobadour, Intendant de @metapurse » n’apparaît plus.
Affirmant que les « mensonges de Venkateswaran » nuisent à la réputation de Vignesh Sundaresan et de Portkey, les plaignants demandent une injonction, des dommages-intérêts, ainsi que des honoraires et frais d’avocats. Ils précisent qu’« il s’agit d’une action pour concurrence déloyale, commercialisation trompeuse, publicité mensongère et contrefaçon de marque […] A moins d’une interdiction permanente, le défendeur continuera à s’associer faussement avec les affaires des demandeurs, abuser de la propriété intellectuelle des demandeurs, causer la confusion, des erreurs et tromperies parmi le public et, en fin de compte, nuire à la bonne volonté et aux perspectives commerciales de Portkey ».
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