Les autorités italiennes saisissent un tableau de Sandro Botticelli à Naples

A Naples, une famille de particuliers détenait depuis plus d’un siècle une Vierge à l’enfant réalisée par Sandro Botticelli entre 1481 et 1482. Cependant, en décembre dernier, l’agence gouvernementale italienne chargée de la protection du patrimoine culturel a choisi de reprendre l’œuvre afin de la restaurer et de la préserver. A l’heure actuelle, le tableau est estimé à plus d’une centaine de millions d’euros.

Vierge à l'enfant, Sandro Botticelli (1481-1482)
Vierge à l’enfant, Sandro Botticelli (1481-1482)

A l’origine, la Vierge à l’enfant de Sandro Botticelli était conservée dans la chapelle Santa Maria della Grazie, dans la commune de Santa Maria la Carità. Cependant, elle a ensuite été confiée à la famille Somma, à laquelle les autorités italiennes ont rendu visite pour la dernière fois dans les années 1950. Entre temps, la police napolitaine a perdu la trace de l’œuvre, qui a été transférée à une autre famille de la région. En décembre dernier, toutefois, les autorités italiennes ont retrouvé le tableau de Botticelli et l’ont saisi afin qu’il soit restauré et, éventuellement, exposé dans un musée.

Le communiqué de presse de l’agence gouvernementale de la protection du patrimoine culturel indique que les héritiers de la famille qui détenait l’œuvre ne savent pas quand ni pourquoi le tableau a été transmis à leur famille. De même, les autorités ne précisent pas comment elles ont retrouvé la trace du tableau. Toutefois, la famille a remis la Vierge à l’enfant au commissaire Mariano Nuzzo et Massimiliano Croce, de l’unité de protection des œuvres d’art à Naples. Afin de saisir le tableau, l’agence gouvernementale a évoqué l’article 43 du patrimoine culturel local, qui justifie un tel acte dans le cadre de la protection et de la conservation d’une œuvre.

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« Le tableau est en très mauvais état de conservation, présentant en effet des décollements du film de peinture, des chutes de couleur, des abrasions et des altérations chromatiques dues à la fois à des repeints et à l’oxydation des vernis protecteurs surpeints » détaillait le communiqué de l’agence du patrimoine culturel de Naples. Selon les autorités, une première analyse à la lumière ultraviolette a mis en avant d’importantes altérations de la peinture, ce qui justifie une restauration et une conservation de la part d’institutions plus compétentes. De fait, même si les policiers n’ont pas encore déterminé la propriété de la famille sur l’œuvre, cette dernière devra être préservée dans un musée ou une galerie afin de ne pas connaître d’autres dégâts.

« Si nous vérifions que la famille qui le possédait n’avait pas le droit de le garder, il passera entre les mains de l’État. Dans le cas contraire, il pourrait rester la propriété de la famille mais être exposé dans un musée pour plus de sécurité », déclarait Massimiliano Croce au média The Guardian. Pour le moment, la Vierge à l’enfant va être de nouveau analysée afin de déterminer l’ampleur des restaurations nécessaires à sa future exposition.

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