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Un tweet controversé d’Ai Weiwei entraîne l’annulation de son exposition à la Lisson Gallery

La galerie londonienne a suspendu l’exposition de l’artiste chinois, prévue pour novembre, après qu’il a exprimé son point de vue sur le conflit israélo-palestinien.

Ai Weiwei
Ai Weiwei. © Rick Pushinsky

Il a suffi d’un tweet. L’exposition rétrospective de l’artiste chinois Ai Weiwei, qui devait avoir lieu à la Lisson Gallery de Londres, a été annulée à cause d’un tweet publié en octobre, dans lequel l’artiste donne son opinion sur le conflit entre Israël et le Hamas.


En réponse à un internaute qu’il ne connaît pas, l’artiste écrit que « le sentiment de culpabilité lié à la persécution du peuple juif a parfois été reportée sur le monde arabe ». Il mentionnait également les relations entre Israël et les États-Unis. « L’aide annuelle de 3 milliards de dollars accordée à Israël est considérée depuis des décennies comme l’un des investissements les plus précieux jamais réalisés par les États-Unis. Ce partenariat est souvent décrit comme une communauté de destin. »


Dans une déclaration qui a suivi l’annulation de son exposition, Ai Weiwei indique avoir essayé d’écrire ce tweet de façon « objective et neutre, sans jugement moral, sans accusation ni évaluation des actions humaines ». Mais il a reconnu que la contrainte de la simplicité, imposée par le réseau social, a rendu difficile de produire « ce que l’on appelle, l’expression correcte. » Ai Weiwei a accepté la décision de la galerie, estimant qu’elle « a été prise pour éviter d’autres litiges et pour [son] propre bien-être ».


Mais pour cet activiste qui dénonce la censure exercée en Chine et qui a fui son pays pour cette même raison, cette décision pose la question de la liberté d’expression. Il a ajouté dans son long tweet : « Dans le domaine de l’art, lorsqu’il y a des zones interdites, il en résulte le type d’art que nous voyons souvent aujourd’hui. Il provient d’une bonne éducation, où certaines expressions sont favorisées et d’autres écartées. Sans la liberté d’expression, l’existence fondamentale de l’art et de l’expression serait en péril. »


L’atelier d’Ai Weiwei a aussi annoncé que son exposition solo « Butterfly », prévue du 4 novembre au 6 janvier 2024 à la galerie Max


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