La région de Campanie, dans le Golfe Pozzuoli, vient de révéler l’un de ses nombreux trésors. Deux autels en marbre d’un temple Nabatéen ont été découverts dans la Baie, datant de la première moitié du premier siècle de notre ère.
“Les deux autels en marbre [...] sont insérés dans le grand temple Nabatéen, désormais submergé” expliquait le ministre de la culture italien, Gennaro Sangiuliano. “C’est un résultat incroyable et le résultat d’une collaboration périphérique entre le Ministère de la Culture, les organisations académiques et scientifiques de la région et l’Arme sous-marine des Carabinieri de Naples. L’ancien Pozzuoli nous révèle d’autres trésors, dont la localisation exacte était inconnue jusqu’alors, qui témoignent de la richesse et de l’étendue de ses échanges culturels, commerciaux et religieux avec le bassin Méditerranéen antique.”
“Cette découverte met en lumière le port de Pozzuoli, ajoutait le ministre, et dévoile que les lieux sacrés Nabatéens se situaient près des entrepôts et bâtiments commerciaux, qui contenaient des marchandises destinées à être expédiées vers le reste de la Campanie ou vers Rome.” Depuis le XVIIIe siècle, seuls cinq autels Nabatéens ont pu être retrouvés dans la région. Les trois premiers sont exposés au Musée National et Archéologique de Naples et dans le Parc Archéologique de Campi Flegrei. Il s’agit de deux bases d’autels et d’une dalle. Ces deux nouveaux autels vont pouvoir être examinés par les chercheurs afin d’être précisément datés et identifiés.
Les Nabatéens sont un peuple arabe commerçant de l’Antiquité, dont les origines dateraient du Ier millénaire avant J.-C. et dont la culture aurait fini par se dissoudre en 106 de notre ère, suite à leur annexion à l’Empire romain par l’empereur Trajan. Pendant près d’un millénaire, les Nabatéens ont vécu au sud de Canaan et de la Jordanie ainsi que dans le nord de l’Arabie. Ayant un certain monopole commercial dans la région, ils vendaient principalement des produits destinés à la Syrie, à l’Empire romain et à des pays situés à l’est de l’Euphrate. Leurs marchandises provenaient généralement du sud de l’Arabie, où de nombreuses routes commerciales transitaient.
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