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Un collectionneur belge restitue des objets culturels au Népal

Depuis les années 1990, un collectionneur belge -resté anonyme- détenait deux objets culturels népalais « inestimables ». Début mars 2024, ces artéfacts ont été restitués à l’ambassadeur du Népal en Belgique grâce à Art Recovery International (ARI).


L'avocat Christopher Marinello, de l'ARI, et l'ambassadeur népalais Gahendra Rajbhandari (Crédit : Art Recovery International)
L'avocat Christopher Marinello, de l'ARI, et l'ambassadeur népalais Gahendra Rajbhandari (Crédit : Art Recovery International)

Le vendredi 1er mars 2024, une cérémonie officielle de rapatriement d’objets culturels s’est déroulée à l’ambassade du Népal en Belgique. L’ambassadeur népalais, Gahendra Rajbhandari, reçut ainsi deux artefacts d’une valeur « inestimable » : un strut de bois du XIIe siècle, représentant Shalabhanjika Yakshi, et la couverture d’un manuscrit en bois du XIe siècle, de Shivadharmottara-shastram. Ce second objet aurait longtemps été perdu par les Archives Nationales du Népal, avant d’être retrouvé récemment par l’ARI.


La société Art Recovery International, ou ARI, s’est effectivement chargée des procédures de restitution des deux objets. Cette société spécialisée dans la recherche et le rapatriement d’artefacts culturels se félicite d’ailleurs de cette opération. Selon l’avocat de l’ARI, M. Marinello, le collectionneur belge qui détenait ces objets depuis les années 1990 les a volontairement rendus à leur pays d’origine. Toutefois, M. Marinello n’a pas détaillé la valeur estimée de ces deux artefacts historiques pour le Népal. Dans un communiqué, l’ARI précise seulement qu’ils sont « inestimables ».  



M. Marinello a néanmoins profité d’une récente conférence de presse pour expliquer que la procédure autour des deux objets népalais était différente de celles des autres cas de restitution. En effet, nombre d’affaires de rapatriement donnent lieu à des litiges juridiques ou politiques. Dans le cas de cette restitution, les artefacts ont été rendus au Népal sans encombre. L’ARI a d’ailleurs félicité le collectionneur belge pour sa coopération et affirmé que le processus de rapatriement s’est déroulé « sans complications juridiques ni exigences financières ».


Dans les années 1970 et 1980, de nombreux objets culturels népalais circulaient sur le marché de l’art sans réelle règlementation. Plusieurs collectionneurs internationaux ont donc accumulé des biens issus de ce pays sans se soucier de leur éventuelle restitution future. Toutefois, des groupes de défense de la culture ont récemment milité pour le rapatriement de ces artefacts vers le Népal. A travers des campagnes sur les réseaux sociaux et des pétitions, ils ont ainsi réussi à alerter des sociétés telles que l’ARI et à encourager de telles restitutions.



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