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Trafic d’art : 76 millions d’euros pour des contrefaçons de Goya et de Vélasquez

Dernière mise à jour : 22 févr.

Début mai, la Généralité de Valencienne -la police espagnole en charge du patrimoine historique- a saisi cinq contrefaçons de Vélasquez et de Goya, d’une valeur de 76 millions d’euros. Trois d’entre eux sont semblables à de vraies œuvres des artistes, exposées au musée du Prado de Madrid. La ministre de la Justice espagnole déplore une dévalorisation vis-à-vis des grands peintres de l’Histoire.


Les portraits de Charles IV et Marie Louise de Bourbon, par Goya,

exposés au musée du Prado.


« La contrefaçon d'œuvres d'art est un crime qui suscite peu d'intérêt social en Espagne, c’est l'un des crimes qui génère le plus de capitaux illicites, juste derrière la drogue, les armes à feu et la prostitution », a déclaré la ministre, Gabriela Bravo. « Outre la valeur économique, le plus important est que cette pratique criminelle favorise la dévalorisation de nos créateurs, en l'occurrence les grands peintres de notre histoire ».


Depuis le début de l’année, la Généralité de Valencienne suit l’activité d’un groupe d’individus qui seraient impliqués dans un important trafic d’œuvres d’art. En mai, quatre suspects ont été interrogés par la police espagnole, qui n’a pas encore procédé à des arrestations formelles. Mais cette première saisie, pour les autorités, représente le début d’une enquête à plus grande échelle.


Parmi les cinq contrefaçons, quatre auraient été signés par Francisco de Goya et le dernier par Diego Vélasquez. Les suspects avaient évidemment créé de faux certificats d’authenticité et de faux documents de provenance, afin de vendre ces œuvres pour un total de 76 millions d’euros.


L’une des contrefaçons de Vélasquez copie son portrait de Marie-Anne d’Autriche, reine d'Espagne consort de son oncle Philippe IV de 1649 à 1665, dont l’original est exposé à Madrid, au musée du Prado. Les suspects espéraient vendre ce seul tableau pour 50 millions d’euros.


Deux autres contrefaçons représentaient le roi Charles IV et la reine Marie Louise de Bourbon, prince et princesse des Asturies au XVIIIe siècle, et auraient été peintes par Goya. Cependant, ces faux -proposés à 7 millions d’euros chacun- sont des copies de tableaux d’Anton Raphael Mengs, également présentées au Prado.


Les deux derniers tableaux présumés de Goya, quant à eux, ne sont pas inspirés d’œuvres originales. Les suspects avaient pris soin de les nommer Bénédiction de Santa Rosa de Lima et Allégorie du pilier de Saragosse, et de les proposer respectivement à 8 millions et 4 millions d’euros. Pour ces contrefaçons, les experts ont mis en avant un défaut notable dans leur réalisation.






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