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Le musée d’art d’Orlando poursuit son ancien directeur pour de faux Basquiat

En août 2023, le musée d’art d’Orlando (ou OMA) a intenté une poursuite contre M. De Groft -son ancien directeur- et les propriétaires de plusieurs œuvres attribuées à Basquiat. Présentées dans l’exposition « Héros & Monstres : Jean-Michel Basquiat », ces tableaux n’ont effectivement pas été réalisées par l’artiste. Cependant, M. De Groft espérait les légitimer à travers cette exposition afin de les vendre ensuite pour son compte personnel.


Photographie du Musée d'Art d'Orlando, en Floride
Photographie du Musée d'Art d'Orlando, en Floride

En juin 2022, l’exposition « Héros & Monstres : Jean-Michel Basquiat » de l’OMA fut interrompue par le FBI, après plusieurs rapports concernant les œuvres présentées. En effet, de nombreux individus -dont des membres du personnel du musée- doutaient de la paternité véritable des peintures. Normalement attribuées à Basquiat, elles ont été rapidement saisies par le FBI et analysées par des experts. Ces derniers n’ont alors eu aucune difficulté à affirmer qu’il ne s’agissait pas d’œuvres de l’artiste, mais de simples copies. Michael Barzman, un commissaire-priseur de Los Angeles, a d’ailleurs avoué qu’il avait aidé à peindre et à vendre ces œuvres lui-même. En août 2023, le musée d’art d’Orlando a donc lancé des poursuites contre son ancien directeur, M. De Groft, qui avait participé à l’inclusion de ces 25 peintures dans l’exposition.



A la suite de cette action en justice, l’ancien directeur de l’OMA et les autres propriétaires des faux Basquiat ont assuré que les œuvres sont authentiques. Selon eux, ils ne sont responsables d’aucun acte répréhensible. Toutefois, M. De Groft a également intenté plusieurs contre-attaques contre son ancien employeur, mentionnant un licenciement abusif et de la diffamation. Dans sa plainte contre l’OMA, il assure avoir servi de bouc émissaire dans le cadre d’une stratégie médiatique du musée pour étouffer le scandale des faux Basquiat. De même, il affirme que l’institution a approuvé l’exposition, même après une enquête préliminaire du FBI sur des allégations de falsification. De son côté, le groupe de propriétaires des peintures, ou Groupe de la Collection Venise de Basquiat, a déposé une plainte pour diffamation et affirme « que la valeur des œuvres d'art de Basquiat a été considérablement dévaluée par les déclarations de l'OMA à divers médias, y compris, mais sans s'y limiter, par l'introduction de cette action en justice ».


D’après les documents du tribunal, les deux parties auraient accepté de faire appel à un médiateur neutre pour résoudre ce différend. Néanmoins, les rapports détaillent que « certaines parties semblent loin d’un accord » et auraient entamé des négociations. Selon un communiqué de l’Orlando Sentinel, la date de la médiation et la liste finale des témoins seront fixées au 1er mai 2025. En août de la même année, un procès devant jury devrait suivre. Un porte-parole du cabinet d’avocats Akerman, qui représente le musée, a déclaré que le procès pourrait coûter jusqu’à 500 000$ à l’OMA.


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