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La galerie LGDR se sépare après deux ans activités

Jeanne Greenberg Rohatyn, associée fondatrice de la galerie, quitte LGDR et prévoit de rouvrir le Salon 94.

Photo des galeristes de LGDR
De gauche à droite : Brett Gorvy, Jeanne Greenberg Rohatyn, Dominique Lévy et Amalia Dayan. © Alexei Hay

Moins de deux ans après sa formation, la galerie LGDR a annoncé sa dissolution. Jeanne Greenberg Rohatyn, l’un des partenaires fondateurs, quittera le consortium existant pour rouvrir le Salon 94 – la galerie qu’elle avait fondée en 2003 et fermée en 2021 pour rejoindre LGDR, « se concentrant ainsi sur les expositions au 3 East 89th Street et sur son activité de conseil en art ».


« Je suis très enthousiaste à l’idée de prendre un nouveau départ », a déclaré Jeanne Greenberg Rohatyn à Artnet News. « Je voulais vraiment continuer le genre de travail que j’ai toujours fait… Tout cela est beaucoup plus difficile à faire lorsque vous avez quatre personnes et que vous n’avez pas assez de mois dans l’année pour réaliser tous les projets qui vous intéressent. »


La galerie LGDR, résultat de la fusion des quatre marchands Dominique Lévy, Brett Corvy, Jeanne Greenberg Rohatyn et Amalia Dayan, avait annoncé en août 2021 qu’elle unissait ses forces pour former une seule identité. La création du consortium était une réponse à l’effondrement du marché de l’art et à la fermeture de plusieurs galeries à New York causée par la pandémie. Cette alliance était censée rivaliser avec les méga-galeries new-yorkaises telles que Gagosian, Hauser & Wirth, Pace et Zwirner. Dans une interview accordée au New York Times, LGDR avait exprimé son espoir d’aller au-delà des pratiques d’une galerie traditionnelle et d’agir comme un « guichet unique » pour la vente, le conseil et les consignations aux maisons de vente aux enchères.


Entre-temps, les fondateurs de LGDR ont opéré des changements par rapport à certains de leurs projets initiaux. A l’origine, la galerie devait s’installer dans le bâtiment de Jeanne Greenberg Rohatyn, mais elle a finalement été inaugurée en avril dernier dans l’ancien bâtiment de la Galerie Wildenstein. De même, les partenaires avaient déclaré au New York Times qu’ils ne participeraient qu’à des foires en Asie, mais le consortium a finalement participé à Tefaf à New York et à Art Basel à Bâle.


La dissolution de LGDR confirme les prédictions des experts selon lesquelles cette alliance entre quatre personnalités fortes ne serait pas viable à long terme. De plus, LGDR a subi la perte de plusieurs artistes clefs, qui ont été recrutés par Jeanne Greenberg Rohatyn au Salon 94, notamment la sculptrice Huma Bhabha, qui a rejoint David Zwirner en 2021, et Derrick Adams, qui a été débauché par Gagosian au début de cette année.


Cette dissolution est également un signe que le marché de l’art est en train de retrouver sa stabilité après la chute significative des ventes d’œuvres d’art causée par la pandémie. Au moment de la création de LGDR, les ventes du secteur des galeries avaient chuté de 20 %, mais elles connaissent aujourd’hui une hausse de 7 % par rapport à l’année précédente, ramenant la valeur du marché de l’art aux chiffres d’avant la pandémie.


Malgré la dissolution de LGDR, les trois autres cofondateurs continueront leurs activités ensemble sous le nouveau nom de Lévy Gorvy Dayan. En novembre, les quatre partenaires présenteront leur dernière collaboration programmée à la galerie LGDR, une exposition de la peintre Jenna Gribbon. Le Salon 94 sera également relancé en octobre avec une exposition solo de nouvelles œuvres de la sculptrice américaine Karon Davis. De son côté, Lévy Gorvy Dayan présentera une exposition intitulée « De minuit au crépuscule » de l’œuvre de Pierre Soulages, qui ouvrira ses portes le 14 septembre.

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