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En Seine-et-Marne, des voleurs de plomb s'en prennent aux œuvres d'Anselm Kiefer

L’entrepôt de l’artiste plasticien allemand Anselm Kiefer a été le théâtre d’un cambriolage, en novembre dernier. Cependant, les voleurs étaient plus intéressés par la matière composant les œuvres que par les sculptures elles-mêmes. Selon le procureur de Meaux, les pertes totales pour l’artiste dépassent le million d’euros.


Photographie de l'oeuvre La Grande Prêtresse (1985-89) d'Anselm Kiefer
The High Priestess, ou La Grande Prêtresse (1985-89) d'Anselm Kiefer

Les vols d’œuvres d’art sont généralement motivés par leur valeur sur le marché et la possibilité de les revendre. Cependant, les cambrioleurs qui se sont introduits dans l’entrepôt d’Anselm Kiefer, en Seine-et-Marne, dans la nuit du 30 novembre, étaient plutôt intéressés par l’élément qui compose la plupart de ses œuvres : le plomb.


En effet, l’artiste plasticien allemand est régulièrement visé par des criminels qui se préoccupent plus de la matière première de ses sculptures que de leur valeur artistique. En 2016, l’une de ses œuvres a effectivement été dégradée dans le même objectif, pour un préjudice s’élevant à plus de 1,5 millions d’euros. En 2019, une nouvelle tentative de cambriolage a failli mettre à mal son entrepôt, avant que des gardiens de sécurité n’interviennent.



En décembre dernier, le prix du plomb au kilo était estimé à 1,90€ par le média Journal du Net. Ce tarif est à peine supérieur à celui de 2016, lorsque l’entrepôt d’Anselm Kiefer fut cambriolé une première fois. A l’époque, les malfaiteurs avaient emporté une quantité de plomb équivalente à 1700 euros, tandis que l’œuvre qu’ils avaient endommagée était estimée à plus d’un million d’euros. Pour l’artiste, ces dégradations sont donc aussi dévastatrices de son œuvre que désespérantes.


Selon le procureur de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, ce sont plusieurs individus qui ont investi l’entrepôt de l’artiste en novembre dernier, entre 2h30 et 3h du matin. « La vidéosurveillance mettait en évidence la présence de quatre individus qui franchissaient la clôture du parking, s'introduisaient sur le site, puis découpaient le grillage en acier entourant l'œuvre, avant de récupérer des livres en plomb la composant, » déclarait-il à l’AFP à la suite du cambriolage. De son côté, le ministère public a affirmé que le préjudice s’élève à plus d’un million d’euros. Début décembre, l’enquête a donc été confiée à la police judiciaire de Meaux. A l’heure actuelle, aucun suspect n’a été identifié.


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