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En Grèce, découverte d’un temple d’Artémis du VIIe siècle avant notre ère

Début mars 2024, l’ESAG (Ecole Suisse d’Archéologie en Grèce) a annoncé la découverte d’un temple d’Artémis datant du VIIe siècle avant notre ère. Situé sur l’île d’Eubée, l’édifice faisait partie du sanctuaire d’Artémis Amarysia, disparu depuis longtemps.


Vue aérienne du temple d'Artémis sur l'île d'Eubée (Crédit : ESAG)
Vue aérienne du temple d'Artémis sur l'île d'Eubée (Crédit : ESAG)

Longtemps oublié, le sanctuaire d’Artémis Amarysia fut découvert en 2007 par des archéologues grecs, qui identifièrent un premier temple dédié à la déesse de la chasse en 2017. Au fil des recherches, ce lieu unique sur l’île d’Eubée révèle ses secrets aux spécialistes, et témoigne du quotidien des habitants de l’île, il y a près de 3 000 ans. Depuis quatre ans, c’est une équipe d’archéologues grecs et suisses de l’ESAG qui mène des fouilles dans le sanctuaire.


Durant l’été 2023, ces derniers ont découvert un temple d’Artémis datant du VIIe siècle avant notre ère. Mesurant plus de trente mètres de long, ce qui correspond à cent pieds dans le système métrique grec, cet édifice semble avoir des dimensions très symboliques. De même, son plan est absidal [NDLR : construction ouverte sur un bâtiment plus important et dont le mur du fond dessine une courbe plane égale], ce qui est particulièrement surprenant pour un temple de cette époque.



L’une des surprises que réservait le temple aux archéologues de l’ESAG est la présence d’autels à l’intérieur du bâtiment. Dans les sanctuaires grecs, ces foyers destinés aux sacrifices étaient généralement placés à l’extérieur des édifices. De cette manière, la fumée et les cendres produites par les flammes ne présentaient pas de risques pour les religieux. Dans ce sanctuaire, toutefois, la fumée de ces cérémonies s’échappait probablement par des ouvertures sur le toit du bâtiment. De plus, le temple abritait de nombreuses offrandes faites aux dieux grecs : bijoux, armes, vases, etc. Les archéologues ont d’ailleurs mis au jour certains objets uniques, comme une tête en ivoire aux traits égyptiens, des figurines en bronze représentant des animaux, ainsi qu’une tête de taureau en terre cuite.  


Toutefois, des traces d’incendie laissent penser que le temple d’Artémis fut détruit dans la seconde moitié du VIe siècle avant notre ère. Il aurait ensuite été restauré grâce à des murs en briques, avant d’être entièrement remplacé par un nouveau sanctuaire. Autour du temple, les archéologues de l’ESAG ont également identifié des tranchées contenant des vestiges du VIIIe ou IXe siècle avant notre ère. Cela suggérerait des constructions antérieures et, de fait, une histoire bien plus ancienne concernant le culte de la déesse de la chasse sur l’île d’Eubée.


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