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Deux ans de prison ferme pour un trafiquant d’art de Palm Beach, aux Etats-Unis

Dernière mise à jour : 16 juin 2023

Andy Warhol, Roy Lichtenstein et Jean-Michel Basquiat ne sont que quelques-uns des noms dont des contrefaçons ont été vendues à la Danieli Fine Art et à la Galerie Danieli. Cependant, une enquête du FBI a permis de mettre en lumière le trafic et le blanchiment d’argent qui étaient à l’œuvre derrière ces galeries.



Photographie de deux contrefaçons de Bouaziz, l’une d’une affiche du Musée Guggenheim et l’autre d’un Basquiat, toutes deux vendues à la Danieli Fine Art
A gauche, une fausse affiche du Musée Guggenheim vendue à la Danieli Fine Art. A droite, une contrefaçon de Basquiat, mise en vente à 12 millions de dollars par Bouaziz.

En juin 2022, le FBI a investi le Museum of Art d’Orlando durant une exposition de Basquiat et saisi 25 œuvres de l’artiste. Ces peintures, attribuées à Basquiat, étaient en réalité des contrefaçons vendues par un commissaire-priseur de Los Angeles. Ce dernier a avoué, le mois dernier, avoir participé à la création et au commerce de ces faux. Cependant, les autorités ont pu mener de plus grandes investigations autour de ces contrefaçons de Basquiat et remonter jusqu’à Daniel Elie Bouaziz, le propriétaire de deux galeries d’art de Palm Beach.


A l’automne 2022, Bouaziz a vendu des faux d’Andy Warhol -qu’il pensait être originaux, selon ses dires-, à des prix variant de 75 000$ à 240 000$. Lorsqu’un acheteur lui a donné un acompte de 200 000$ pour les œuvres, Bouaziz a immédiatement transféré l’argent à d’autres comptes et l’a mélangé à plusieurs dépôts. Le trafiquant a également tenté de vendre des contrefaçons de Bansky, Lichtenstein et Basquiat, en prétendant qu’il s’agissait d’originaux. Lorsque le FBI l’a arrêté en octobre 2022, il tentait de vendre un faux de Basquiat pour 12 millions de dollars à la Danieli Fine Art. Le Department of Justice (DOJ) a immédiatement saisi les œuvres présentées dans la galerie.


D’après le DOJ, Bouaziz achetait des contrefaçons d’œuvres à des prix cassés et les revendait comme des originaux, à des prix bien plus hauts. Le trafiquant produisait même de fausses factures et documents de provenance des œuvres afin de les présenter comme authentiques auprès de ses acheteurs. Ces derniers ont donc payé « plusieurs dizaines de milliers, voire centaines de milliers de dollars » pour des contrefaçons, comme l’a indiqué le DOJ en octobre dernier. Bouaziz a plaidé coupable en février pour contrefaçon d’œuvres et blanchiment d’argent, car il aurait également blanchi plus de 10 000$ obtenus par la vente des faux.


Bien qu’il soit condamné à plus de deux ans de prison et trois ans de liberté conditionnelle, Bouaziz devra de nouveaux être entendu le 16 août prochain devant le Department of Justice de Palm Beach.


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