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Fatih Gözenç, à la croisée des arts et de la technologie

Dernière mise à jour : 22 août

Basé à Berlin, Fatih Gözenç explore les intersections complexes de l’art et la technologie, créant un œuvre unique qui mêle tradition et innovation.


Fatih Gözenç, Eros and Psyche, 2024
Fatih Gözenç, Eros and Psyche, 2024

Fatih Gözenç a toujours été attiré par les deux pôles de création : la rigueur de l’ingénierie et la liberté de l’art. Bien qu’il ait envisagé une carrière dans le développement logiciel, ses résultats scolaires l’ont orienté vers les beaux-arts. Après des études à Ankara et Istanbul, il a travaillé plusieurs années en tant que graphiste, tout en cultivant une passion pour le code. « Dès l’enfance, je dessinais autant de circuits imprimés et de systèmes de ventilation de cartes graphiques que des personnages fantastiques des séries Warcraft et Lord of the Ring », confie-t-il au Ptit Rat.

 

En raison de l’instabilité politique de la Turquie, Fatih Gözenç s’expatrie en Allemagne où il se réinvente en tant que développeur. Il trouve alors un emploi qui lui permet de vivre de ses deux passions. « En plus du dessin, j’apprenais des algorithmes et des modèles de conception, et je m’émerveillais chaque jour de la connaissance humaine. »


L'œuvre de Fatih est un mélange harmonieux d'influences classiques et modernes. Inspiré par les maîtres de la Renaissance comme Michel-Ange et par les grands noms de l'art moderne tels que Chagall et Van Gogh, il développe un style unique, empreint de sensibilité et de poésie. Ses nus, qu'il considère comme une expression de la pureté et de la vulnérabilité humaine, sont au cœur de son travail. « Le nudisme est pour moi l'expression parfaite pour montrer l'absence de frontières, la pureté de l'humain et la sensation du "toucher" d'une manière visuelle. Je dessinerai toujours des nus », déclare-t-il. « L'observation de la lune, du soleil et de l'eau m'a, quant à elle, toujours inspirée. »


Fatih Gözenç, Svefn-g-Englar • Sleepwalkers, 2021
Fatih Gözenç, Svefn-g-Englar • Sleepwalkers, 2021

Fatih Gözenç
Fatih Gözenç, Luxor, 2024

« Les sujets que je peins quotidiennement proviennent de choses que j'aime. Le calme, la méditation, la Grèce antique, toutes les formes d'amour, la nature, les psychédéliques, l'équilibre, la solitude et la joie. L'essentiel est que j'essaie toujours de refléter le sentiment pur du moment. L'amour ; indicible, incompréhensible mais visible dans l'image. »


Ses sujets sont variés, allant de la nature à la mythologie grecque, mais tous sont empreints d'une profonde humanité et d'une quête de l'équilibre. Il donne la priorité aux femmes dans ses peintures, à la fois comme une déclaration contre l'inégalité et comme un moyen de représenter la fragilité, la pureté et la sensibilité.


« Il y a toujours un message dans chaque peinture, qui vient d'un souvenir ou d'une chanson qui m'inspire, ou d'un moment que j'ai vraiment envie de vivre un jour », explique-t-il. « Si quelqu’un saisit ce sentiment dans ses souvenirs, je suis la personne la plus heureuse, car je sais que j’ai touché son cœur sans même la connaître. »


Pour créer ses œuvres, Fatih Gözenç utilise une vieille tablette Wacom One A5. « Tous mes dessins sont sous un format vectoriel que je rastérise ensuite [action de transformer des données numérisées en points destinées à l’impression] avec des scripts batch Python faits à la main pour obtenir l’effet de la sérigraphie », explique Fatih Gözenç. « À l'origine, je voulais faire de la sérigraphie pour ces images, mais je voulais aussi terminer une image par jour, ce qui était une option très lente pour moi. C'est alors que j'ai eu l'idée de réaliser cette sérigraphie numériquement. Pour chaque peinture, il y a des processus de dessin, de remodelage et de maîtrise. »



Cet article a été publié dans Le Ptit Rat n° 1 du 12 août 2024, intitulé Jeux artistiques.

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